Exclu ou pas ?

Tout d’abord, je souhaite remercier ma famille pour leur inspiration. Parfois je me sens exclu. Je suis en colère, j’accueille. Par l’écrit car c’est ce que je fais de mieux. Alors merci pour toutes vos inspirations. Merci à tous, finalement, car soit vous m’inspirez ce texte soit vous êtes la bouffée d’air frais qui me permet d’encore respirer.

Exclu ou pas ? J’ai pas compris !

Tout est normal. Logique. Ne dépassons pas de la pensée unique.

Je suis choquée parce que quelqu’un que j’aime a perdu son travail. Je ne vais plus au restaurant, pourtant j’avais soutenu les restaurateurs pendant le surconfinement (j’expliquerai la raison de ce mot ensuite). J’ai renvoyé ma carte de cinéma. Je n’ai plus de mutuelle puisque de toute façon la moitié des soins me seraient refusés. Ne pas aller dans des fast-food, en fait cela me rend service car je ne suis plus malade.

Bref. 2020 m’a permis de sortir de ma zone de confort et de rencontrer des gens formidables. De partager des moment de joies et de bonheur, des difficultés aussi. Mais je reste choquée quand on demande à quelqu’un d’aller travailler dans le grenier. J’ai l’impression de devoir revenir dans votre monde si laid à chaque fois que l’on me demande la dernière fois que je suis allée au restaurant ou au cinéma.

Perte de mémoire

Ça doit être un effet secondaire. Parce que oui, quand tu exclus quelqu’un d’un tas d’activités mais qu’après tu crois qu’il est toujours dans ton monde, c’est que tu n’as pas compris. Non, je ne regarde plus la télé. Mais forcément le cinéma, restaurant, musée étant interdit pour nous, cela ne sert un peu à rien de nous demander… A moins que ce ne soit pour nous mettre en colère ? Ou pour montrer que VOUS vous avez le droit ? Encore une fois, je m’en fiche. Être indigné parce que les gens « comme nous » pourrait entrer n’importe où. Je ne comprends pas. Être indigné de ne pas être contrôlé. Être indigné… Mais oh, là, stop !

Exclu ou pas ? Pestiféré ou pas ?

Je dis stop car là je ne comprends pas : on ne peut pas travailler, entrer au cinéma, au musée, au restaurant, se faire soigner convenablement… Pour ceux qui payent des impôts, c’est quand même drôle parce que vous contribuez à tout cela alors que vous en êtes exclu. Bref. Donc on est de dangereux terroristes qui doivent être écartés de la société… Pourquoi vous nous invitez ? Pourquoi vous nous faites la bise ? Ah si on y croit, on y croit jusqu’au bout, non ?

Si vraiment je devais dire que quelque chose me manque : c’est d’aller à la bibliothèque ou au musée. Les musées me manquent. La Piscine de Roubaix, les Beaux-arts de Lille.

Ce que vous n’avez même pas compris c’est que l’on est toujours confiné. Mais dans un pays entier. Parce que si on refuse le jeu du masque, de la soupe et du doigt dans le cul (oups pardon du coton tige), on ne peut pas sortir.

J’avais fait une vidéo où je lisais une lettre et laissais toute ma colère se déverser mais terminais par de l’amour. Aujourd’hui, je n’ai pas envie de terminer par de l’amour. Parce que laisser passer la colère, ce n’est pas si simple. Parce qu’en fait, si je laisse faire, si je laisse dire et que je tends l’autre joue, c’est que je ne me respecte pas. Or je me respecte. Je peux me regarder dans un miroir. Vous n’en avez rien à faire que quelqu’un perde un travail ou soit discriminé ? Pas de problème, je n’en ai rien à foutre de vous non plus.

(Désolée, pardon, je t’aime. J’arrête là les articles de la section Pensées et Idées pour ce mois-ci, je venais déjà de publier Bas les Masques, qui n’était pas très gentille. Revenons dans l’amour… et l’écriture !)

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